Journée d’études sur les enjeux africains
Jeudi 12 novembre 2020, 10 h
Rôles et responsabilités de la théologie face aux enjeux africains
Problématique
L’Afrique dans le monde est un continent de mystère et de contraste à connaître et à redécouvrir. Le regard sur ses richesses tant naturelles qu’humaines contraste avec ce que les événements offrent au regard des observateurs au fil des siècles et de décennies. Bris d’harmonie, conflits, rebellions, guerres récurrentes multiformes et leurs conséquences dramatiques constituent des défis qui interpellent toute conscience avertie et interrogent sur les enjeux religieux, socio-économiques, politiques et stratégiques sous-jacents. On s’interroge surtout sur le rôle et la responsabilité des acteurs en présence, de près ou de loin, locaux et internationaux, internes et externes : individus, institutions, États et organisations non gouvernementales.
Un groupe d’étudiants et de chercheurs intéressés à la question africaine à l’Université Laval organise une journée d’études visant à réfléchir sur le rôle et la responsabilité de la théologie face aux conflits et défis socio-culturels actuels en Afrique subsaharienne. La question à l’aiguillon de la recherche se pose comme suit : En focalisant l’attention et portant l’intérêt spécifiquement sur l’Afrique subsaharienne, quel est le rôle et la responsabilité de la théologie1 dans le concert des sciences face aux conflits et défis actuels : religieux, éthiques, sociaux, économiques, politiques et géostratégiques sous la mouvance de la mondialisation ?
————————
1. Il s’agit de la théologie en tant que discipline scientifique. Comme tel, ainsi que l’explicite Pierre Gisel à la suite de Thomas d’Aquin, Y. Congar, elle voit toute chose subratione Dei. Il s’agit donc de la théologie comme modalité du regard et de l’interrogation qui s’articule à une visée d’absolu effective. Que cette visée soit exprimée dans une religion donnée ou différée, refoulée, etc., c’est néanmoins une visée qui, « parce que chevillée au cœur de l’humain, peut d’ailleurs elle-même être interrogée par d’autres disciplines (anthropologie culturelle, psychologie, sociologie, etc.) ». Pierre Gisel, « Théologie d’Église ou Horizon plus large », dans F. Bousquet et alii, La responsabilité des théologiens.Mélanges offerts à Joseph Doré, Paris, Desclée, 2002, p. 660.
